René Auguin a reçu à Louis Pasteur la Croix du combattant des mains de Laurence Aresu-Bertin directrice départementale de l’ONACVG, accompagnée de Marc Gervais, président de la Fondation de la France Libre du département et de Jean-Pierre Joué, président départemental de l’association des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre des Combats en Algérie, Tunisie et Maroc. Cette distinction illustrée par la célèbre phrase de Georges Clémenceau « Ils ont des droits sur nous » exprime toute la philosophie de cette médaille et vient honorer les combattants pour les services rendus à la nation.
René-François Auguin nait en juin 1935 à Colombes dans la région parisienne. Toute sa carrière se déroulera dans la police. C’est en 1956, après 4 mois de classe en Allemagne qu’il intègre à l’âge de 21 ans le 3ème bataillon 22ème régiment d’infanterie 9ème compagnie situé dans le nord de l’Algérie entre Orléans ville et Ténès.
Boite souvenir
Au cours de la cérémonie René Auguin présentait une boite-souvenir mettant en scène ses souvenirs de la 2ème guerre mondiale. La réalisation « A 87 ans, je me souviens encore » a été réalisée au cours d’ateliers de Réminiscence.
Monsieur Auguin pourquoi avoir choisi de raconter dans cette boite cet épisode vécu de 5 à 9 ans pendant la 2ème guerre mondiale ?
C’est l’évènement traumatique de mon enfance, les images sont très présentes encore dans ma mémoire. J’en ai vu pourtant ! J’ai vécu pendant la guerre d’Algérie des choses très dures, la peur et la perte des copains de régiment. Heureusement il y a eu beaucoup de solidarité et une entre-aide incroyable entre les copains, ça c’était beau !
Pourquoi est-ce important de transmettre ce témoignage ?
Nous devons tout faire pour que les jeunes ne connaissent que la Paix, c’est notre devoir. Il faut l’enseigner aussi à l’école. La guerre en Ukraine m’attriste beaucoup, c’est une actualité atroce qui me ramène au vécu de mes deux guerres. Je n’imaginais pas vivre ça !